Causeries Sciences de la Vie et de la Terre - L'Homme #3 - La question des "races" humaines - Partie 2
Saviez-vous que l'espèce humaine s'est adaptée au climat non seulement avec sa couleur de peau mais aussi avec les proportions de son corps ?
Les physiologistes ont mis en avant la « théorie du radiateur » qui est le rapport entre le poids et la surface de la peau. Dans l'espèce humaine actuelle, on observe des morphologies différentes : un Inuit, habitant de l'Arctique, trapu pour conserver la chaleur, et un Massaï, habitant de la savane, longiligne pour éliminer la chaleur.
La couleur de la peau est une variation très visible, liée à la protection contre le rayonnement solaire grâce à la mélanine. L'histoire de l'humanité est africaine, et la perte de pelage a nécessité le développement d'un écran solaire pour protéger contre les UV. En sortant d'Afrique, les humains ont blanchi en s'adaptant à des climats moins ensoleillés, car une peau plus claire permet une meilleure synthèse de la vitamine D, essentielle pour la fixation du calcium sur les os.
D'autres aspects physiologiques, tels que la taille des membres et la distribution des graisses, varient également en fonction du climat. Par exemple, les populations vivant en régions polaires développent souvent des extrémités plus courtes pour minimiser la perte de chaleur, tandis que celles vivant dans des climats chauds développent des extrémités plus longues pour maximiser la dissipation de la chaleur.
Joëlle Brunet-Malbrancq de l'Université Numérique de La Réunion reçoit Alain Froment, médecin spécialisé en médecine tropicale et Directeur de recherche émérite à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), pour évoquer ensemble la question des races humaines dans la seconde partie de cet entretien passionnant.