Les étudiants travaillent-ils uniquement pour les notes ?

Les enseignants sont souvent confrontés à une question classique des étudiants : "Est-ce que ce sera noté ?" En l'absence de note, le travail fourni est souvent réduit voire inexistant. Certains étudiants ne travailleraient dans un objectif d’acquisition de connaissances mais plutôt dans le but d’obtenir une bonne note ou d’en éviter des mauvaises. Alors, quel mode d’évaluation les enseignants peuvent-ils adopter ?

Le Docteur Corinne KOLINSKY, Enseignante-Chercheuse en Physique à l’Université du Littoral – Côte d’Opale est l’invitée du Dr Didier SEBASTIEN, Directeur de l'Innovation et de l'Ingénierie Pédagogique à l'Université de La Réunion ; elle nous explique comment les grilles critériées d'évaluation peuvent clarifier les attentes des enseignants en matière de qualité du travail attendue.

Salim Lamrani, Professeur en Histoire de l'Amérique Latine à l’Université de La Réunion, reçoit Léon Landini, Résistant français et dernier survivant des FTP-MOI dans la suite de cet entretien exceptionnel.

Au cours de cette deuxième partie, Léon Landini partage ses souvenirs de ses actions héroïques menées dans la Creuse et dans la région lyonnaise, deux régions clés de la Résistance française pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Il décrit par la suite son arrestation par la Gestapo, son passage brutal à la Milice et son incarcération à la prison Montluc. Ces moments de tension extrême mettent en lumière la résilience et le courage inébranlable de toutes celles et de tous ceux qui ont risqué leur vie pour la liberté.

Né en 1926, Léon Landini est le dernier survivant des Francs-tireurs et partisans - main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI).

Issu d'une famille de réfugiés politiques italiens, il a été marqué dès son plus jeune âge par les luttes menées par ses parents.

Durant l'occupation nazie en 1942, Léon Landini a rejoint le parti communiste clandestin et s'est engagé dans la Résistance. En 1944, il a été appelé à Lyon, épicentre de la Résistance, où il a été arrêté et torturé par la Gestapo de Klaus Barbie. Il a réussi à s'évader et à prendre la tête d'une brigade de 200 hommes jusqu'à la Libération.

Léon Landini est un grand mutilé de guerre, médaillé de la Résistance, officier de la Légion d'honneur, et l'un des rares à avoir reçu une décoration de l'Union soviétique pour ses actes de résistance. Il nous partage dans cette première partie, ses souvenirs poignants de cette terrible période de notre histoire, de l'engagement de sa famille et de leur lutte contre l’occupation nazie.

À l’occasion du 80ème anniversaire du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, Léon Landini est reçu par le Dr. Salim Lamrani, Professeur des Universités en Histoire de l'Amérique Latine à l’Université de La Réunion.

Il existe des violences sourdes que notre société peine à identifier et à punir. Certaines personnes, en particulier les femmes, en raison de leur âge, souffrent en silence.

Comment le droit français protège-t-il les personnes âgées contre la maltraitance ?

Dans le droit français, la maltraitance des personnes âgées est définie par la Commission pour la Lutte contre la Maltraitance et la Promotion de la Bientraitance, créée par la Loi du 28 décembre 2015 d'adaptation de la société au vieillissement ; cette loi indique, qu'il y a maltraitance lorsqu'un geste, une parole, une action ou un défaut d'action compromet ou porte atteinte au développement, aux droits, aux besoins fondamentaux, ou à la santé d'une personne en situation de vulnérabilité dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d'accompagnement.

Johan Dechepy-Tellier, Maître de conférences HDR en droit privé et sciences criminelles, Vice-doyen UFR Droit-Économie de l’Université de Rouen est l’invité du Dr Patricia-Marie Ducret, Vice-présidente en charge de l’égalité femmes-hommes et du handicap à l’Université de La Réunion, ensemble, ils explorent la notion de maltraitance des personnes âgées et/ou dépendantes et comment le droit français les protègent.

Quels sont les liens entre les comportements discriminatoires et les femmes dans notre société ? Et que signifient exactement les termes inégalité et discrimination ?

Il est crucial, notamment pour les juristes, de distinguer ces notions pour ne pas les confondre car elles ne relèvent pas de la même logique juridique.

Si l'inégalité représente une situation de fait engendrée par divers facteurs pouvant être sources d’inégalités sociales (âge, santé, origine, handicap ou confession supposée), la discrimination, quant à elle, est un acte ou un comportement volontaire d'une personne ou d'une autorité qui discrimine.

Il existe deux notions de discrimination : la discrimination directe et la discrimination indirecte, toutes deux susceptibles d'être combattues par le droit.

Johan Dechepy-Tellier, Maître de conférences HDR en droit privé et sciences criminelles, Vice-doyen UFR Droit-Économie de l’Université de Rouen est l’invité du Dr Patricia-Marie Ducret, Vice-présidente en charge de l’égalité femmes-hommes et du handicap à l’Université de La Réunion, ensemble, ils explorent les liens entre les comportements discriminatoires et les expériences vécues par les femmes.

L’évolution humaine n’est pas une trajectoire linéaire, mais un buissonnement complexe dans lequel près d’une trentaine d’espèces d’Hominina (définies comme apparues après la divergence du rameau conduisant aux chimpanzés) se sont entrecroisées.

Cette divergence se situe il y a environ 7 millions d’années et se caractérise par l’apparition de la bipédie, la réduction de taille de la canine et une spectaculaire augmentation du volume cérébral.

Jusqu’il y a environ 2 millions d’années, cette histoire se déroule en Afrique, après quoi les Homo erectus se répandent aussi en Eurasie, où ils laissent des descendants, Hommes de Néandertal et Hommes de Denisova.

Les hommes modernes apparaissent également en Afrique il y a environ 300.000 ans et colonisent à leur tour l’Ancien Monde, où ils rencontrent les anciens occupants qu’ils supplantent totalement, tout en se métissant avec eux, ce qui laisse des traces détectables dans l’ADN des peuples d’aujourd’hui. Les autres continents sont atteints vers 60.000 ans pour l’Australie et 25.000 ans pour les Amériques.

Joëlle Brunet-Malbrancq de l'Université Numérique de La Réunion reçoit Alain Froment, anthropologue et médecin spécialisé en médecine tropicale et Directeur de Recherche Émérite à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) pour évoquer ensemble les origines de l’espèce humaine.

Nous sommes des grands singes, des Primates, génétiquement très proches des chimpanzés et des gorilles, la ressemblance est évidente.

Mais on peut montrer que le plan de construction du corps humain est semblable à celui d’espèces en apparence beaucoup plus éloignées, comme les poissons, les mouches, et même les vers. Les études comparatives de l’ADN l’expliquent par la mise en évidence de gènes de développement analogues.

Encore plus loin, nous partageons un ancêtre commun avec les champignons, daté d’environ 1 milliard d’années, et plus généralement, le projet « Tree of life » basé sur le séquençage génétique de l’ensemble des êtres vivants sur Terre, bactéries et virus compris, postule qu’ils ont tous une souche commune unique, à l’origine de la vie elle-même.

Ces résultats permettent de jeter un nouveau regard tant sur nos origines que sur notre connivence avec le monde vivant. Comme l’avait si bien vu Darwin dès 1871, « l’Homme porte encore dans la structure de son corps le sceau indélébile de ses humbles origines ».

Joëlle Brunet-Malbrancq de l'Université Numérique de La Réunion reçoit Alain Froment, anthropologue et médecin spécialisé en médecine tropicale et Directeur de Recherche Émérite à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) pour évoquer ensemble la place de l’Homme dans la Nature.