Monica Cardenas-Moreno, maîtresse de conférences en études hispaniques à l’Université de La Réunion, accueille Émilie Souyri, maîtresse de conférences en études américaines à l’Université Côte d’Azur, pour une conférence intitulée « Janelle Monáe, Doja Cat et le féminisme hip-hop ».

Cette présentation interroge la place des femmes et du féminisme dans la culture hip-hop : ce genre est-il véritablement plus sexiste que d’autres ? 

À travers les œuvres de Janelle Monáe et Doja Cat, et en mobilisant les analyses de théoriciennes féministes américaines telles que bell hooks, Patricia Hill Collins, Joan Morgan et Gwendolyn Pough, la conférencière met en évidence les tensions, les stratégies et les subversions à l’œuvre dans ce champ artistique et politique.

La conférence est suivie d’une discussion avec Claude Chastagner, professeur émérite de civilisation américaine à l’Université de Montpellier Paul-Valéry.

Maloya, langue créole et transmission : Davy Sicard, un engagement pour la culture réunionnaise

Chanter en créole, pratiquer le maloya, interroger ses racines… À La Réunion, la musique et la langue créole témoignent de la vitalité d’un patrimoine vivant, entre mémoire, identité et création.

Mais comment cela se manifeste-t-il concrètement ? Quelle place la langue créole occupe-t-elle dans une démarche artistique ? Et que révèle le maloya sur la transmission, le métissage et l’ouverture au monde ?

Davy Sicard, auteur, compositeur et interprète, est l’invité de Sandrine Nourry, étudiante en LLCER créole à l’Université de La Réunion.

À travers leur échange, ils abordent le rôle de la langue créole dans son parcours : l’écriture, la dimension musicale et la portée universelle de la musique. 

Ils discutent aussi de la place du maloya dans la société réunionnaise, de la question de la transmission et du rapport à la créolité. Ils reviennent enfin sur les enjeux liés à la diffusion et à la mise en valeur de la culture réunionnaise, entre ancrage local et ouverture.

Langues, affiches, chansons : que nous disent les industries culturelles à Maurice ?

Affiches de concerts, textes de chansons, slogans hybrides… À l’île Maurice, la musique et le spectacle vivant révèlent toute la richesse des dynamiques linguistiques locales. 

Mais comment se manifestent-elles concrètement ? Quels rôles jouent le créole, le français, l’anglais dans ces espaces d’expression ? Et que nous disent ces choix de langue sur la société mauricienne, entre héritage, influences globales et créativité ?

Francky Lauret, Maître de Conférences en Langue et Culture Régionales à l’Université de La Réunion, reçoit Kimberly Oxide, doctorante à l’Université de Maurice.

À travers leur échange, ils reviennent sur les résultats d’une enquête menée à partir d’un corpus d’affiches et de chansons : le choix du monolinguisme ou du bilinguisme, la place des formes mixtes et de l’alternance codique, l’influence des styles musicaux internationaux et le processus de créolisation contemporaine.

Ils évoquent aussi les passerelles possibles entre ces données de recherche et l’enseignement : comment utiliser affiches et chansons comme supports vivants pour aborder le plurilinguisme et interroger la place des langues dans l’espace public.

Arts martiaux, sports de combat, self-défense : quelles différences, quels points communs ?

Souvent confondus, les arts martiaux, les sports de combat et la self-défense relèvent pourtant de logiques, de contextes et d’objectifs bien distincts. Qu’est-ce qui les rapproche ? Qu’est-ce qui les différencie ? Et que nous disent-ils de la transmission, de la pédagogie et des valeurs ?

Emmanuel Ledoyen, enseignant d’aïkido Kishinkai est l’invité de Christophe Porlier, Vice-président en charge du numérique, des usages et de l’intelligence artificielle à l’Université de La Réunion.

À travers leur échange, ils reviennent sur les définitions, l’évolution et le sens de ces disciplines : l’entraînement et l’éthique dans les sports de combat, la maîtrise et la voie martiale dans les arts martiaux traditionnels, la proportionnalité et le cadre légal en self-défense.

Ils évoquent aussi la question du choix de sa pratique, la place de la transmission pédagogique et les passerelles possibles entre ces univers, entre ancrage local et ouverture sur les cultures martiales du monde.

Comment articuler self-défense et sports de combat dans la transmission des valeurs du Krav Maga ?

Le Krav Maga est une discipline de self-défense, issue d’un contexte militaire, aujourd’hui ouverte au grand public et transmise selon une méthodologie structurée et éprouvée. Sa pratique s’appuie sur un socle technique commun à d’autres arts martiaux, tout en conservant une finalité spécifique : permettre à chacun de réagir efficacement en situation réelle, dans le respect d’un cadre éthique et légal.

La formation des instructeurs est un enjeu majeur pour garantir la qualité de l’enseignement, l’adaptation aux différents publics et la fidélité aux valeurs martiales. 

La pédagogie et la répétition des gestes clés visent à développer la confiance en soi, la gestion du stress et la cohésion sociale.

Christophe Porlier, vice-président en charge du numérique et de l’intelligence artificielle à l’Université de La Réunion, accueille Benjamin Sarfati, Directeur technique France FEKM et dirigeant de la MMA Factory. Ensemble, ils reviennent sur son parcours, les principes de structuration de la formation, et l’importance de maintenir une lignée martiale vivante et accessible.
 

Que sont les troubles musculo-squelettiques et pourquoi représentent-ils un enjeu crucial pour le monde du travail ?

Première cause de maladies professionnelles à La Réunion, les troubles musculosquelettiques (TMS) affectent chaque année des milliers de salariés. Ces pathologies, souvent liées à des gestes répétitifs, des postures contraignantes ou à l’organisation du travail, peuvent entraîner douleurs, limitations fonctionnelles et inaptitudes.

Comment les TMS se développent-ils ? Quelles parties du corps sont le plus souvent touchées ? Quels sont les principaux facteurs de risque identifiés par la recherche, et pourquoi les contextes climatiques locaux doivent-ils être mieux pris en compte ?

Dans cette première partie, Christophe Porlier, vice-président en charge du numérique et de l’intelligence artificielle à l’Université de La Réunion, s’entretient avec le Dr Jean-Noël Amato, psychologue du travail et ergonome européen à l’ARACT Réunion. 

Ensemble, ils dressent un état des lieux clair et documenté sur les définitions, les causes, les zones corporelles impactées et les données locales disponibles.

Comment l’IA transforme-t-elle le travail à La Réunion ?

L’intelligence artificielle s’intègre progressivement dans les entreprises réunionnaises, transformant les usages professionnels, les représentations collectives et les pratiques de prévention.

Jean-Noël Amato, psychologue du travail et chargé de mission à l’ARACT Réunion, est l’invité de Christophe Porlier, vice-président en charge du numérique, des usages et de l’intelligence artificielle à l’Université de La Réunion.

À partir d’enquêtes de terrain, d’exemples concrets et d’ateliers menés localement, ils analysent les perceptions des salariés et des dirigeants, les apports des outils génératifs, les enjeux de formation et les risques identifiés. Les références culturelles liées à l’IA, les retours du Tour de France de l’IA et les premières publications de sensibilisation territoriale viennent éclairer les transformations en cours dans le monde du travail réunionnais.
 

Comment l’hybridité nourrit-elle la recherche-création ? 

Entre archives, poésie et engagement politique Françoise Sylvos, Professeure des Universités en lettres modernes à l’Université de La Réunion (laboratoire DIRE), anime une rencontre consacrée aux formes hybrides en recherche-création, dans le cadre des Rendez-vous du savoir des Humanités.

Jean Erian Samson, doctorant en recherche-création à l’Université de Limoges et directeur de la revue DOKREIS, revient sur son travail explorant les revues culturelles réunionnaises comme espace de résistance et de construction identitaire. Il met en lumière la façon dont l’hybridité, croisement entre archives, poésie, récit intime et arts visuels, devient un outil de décolonisation et de réappropriation des imaginaires.

En dialogue avec Sylviane Rabetsarazaka, doctorante au laboratoire DIRE et écrivaine, il questionne enfin comment la sensibilité et l’engagement artistique peuvent transformer nos façons de penser et de transmettre le savoir.
 

Comment la transmission des savoirs botaniques peut-elle préserver le patrimoine végétal réunionnais ? Quels sont ses impacts sur la biodiversité, la mémoire collective et l’engagement des jeunes générations ?

Depuis plusieurs années, l’association Sur les traces de Thérésien Cadet (STTC) redonne vie à l’héritage du pionnier de la botanique réunionnaise, grâce à l’entretien de l’arboretum universitaire, à la publication d’ouvrages accessibles et à des actions de sensibilisation ouvertes à tous.

Benoît Payet, Collaborateur au Cabinet de la Présidence de l’Université de La Réunion, reçoit Balaviknesh Nilamegame, étudiant en master de géographie et membre actif de l’association. 

Ensemble, ils explorent les coulisses de ce travail de passeurs de mémoire : visites guidées, sorties en forêt, collectes d’échantillons, création d’herbiers, publication du livre Plantes natives de La Réunion et valorisation de l’œuvre de Thérésien Cadet et de sa femme Janine Cadet, talentueuse dessinatrice botanique dont les planches ont permis de préserver ce patrimoine unique.