Les arts martiaux, comme le judo, se limitent-ils à l’enseignement d’un mode de défense ou possèdent-ils aussi d’autres vertus ?

En créant le judo, Jigoro Kano a conçu cette discipline également comme un véritable outil éducatif inculquant des valeurs fondamentales telles que le respect, la persévérance et l’importance de la transmission du savoir. Emmanuel Ledoyen, enseignant et pratiquant d'arts martiaux (Aïkido), accueille Guy-Michel Quintin, professeur de judo et 7e Dan.

Ensemble, ils explorent les multiples dimensions du judo, depuis sa création par Jigoro Kano durant l'ère Meiji jusqu'à son rôle éducatif. Ils approfondissent l'idée selon laquelle le judo, développe non seulement les qualités physiques mais aussi le sport pour devenir un puissant outil de formation humaine, centré sur la transmission

Comment un jeune judoka réunionnais a-t-il réussi à participer aux Jeux Olympiques ?

Le champion Matthieu Dafreville, judoka et kinésithérapeute, est l’invité exceptionnel d’Emmanuel Ledoyen, enseignant et pratiquant d’arts martiaux. Ensemble, ils explorent son parcours et évoquent sa participation aux Jeux Olympiques. C’est une route parsemée de sacrifices, de rigueur de l'entraînement, de défis et de gestion des blessures qu’ils nous invitent à parcourir à leurs côtés.

Comment le judo, un art martial né au Japon, a-t-il transformé la manière dont nous concevons l’éducation et le sport ?

Le judo, créé en 1882 par Jigoro Kano au Japon, a transformé notre conception de l’éducation et du sport en intégrant des valeurs philosophiques profondes à une pratique physique. Contrairement à d'autres arts martiaux, Jigoro Kano a conçu le judo non seulement comme une méthode de défense, mais aussi comme un véritable outil éducatif.

En introduisant le judo dans les écoles, Kano a durablement influencé l’éducation physique. Au-delà des aspects techniques, le judo est devenu un moyen d’apprendre des valeurs telles que l’humilité, la maîtrise de soi et le respect des autres.

Emmanuel Ledoyen, enseignant et pratiquant d’arts martiaux (Aïkido), reçoit Guy-Michel Quintin, professeur de judo et 7e Dan.

Quelle est la place du créole dans la littérature réunionnaise ?

La langue créole s'intègre dans la littérature réunionnaise comme un puissant outil d'expression culturelle et identitaire. Depuis les années 1960, la reconnaissance du créole a offert aux auteurs réunionnais la possibilité d'utiliser plus largement cette langue pour leur expression littéraire à l’image de l’écrivain Axel Gauvin.

Aline Besneau, étudiante en licence LLCER (Langue et Culture Régionale Créole) à l’Université de La Réunion, reçoit Axel Gauvin, écrivain et Président de l'Office de la Langue créole de La Réunion, pour évoquer son parcours ainsi que l'importance du créole dans son œuvre et son engagement pour la valorisation de cette langue.

Comment est utilisée la langue créole dans le milieu professionnel à La Réunion ?

La langue créole est utilisée dans le milieu professionnel de manière flexible et contextuelle, selon les situations et les interlocuteurs.

Si on trouve le créole de plus en plus dans des espaces publics, comme sur des panneaux informatifs ou publicitaires, son usage varie, en revanche, selon le cadre professionnel. Ainsi, et le français reste la langue dominante de l'administration, des médias et des communications formelles mais dans certains environnements, comme le théâtre ou l'enseignement artistique, le créole est utilisé pour créer une connivence et un lien plus fort avec les Réunionnais.

Wendy Vavelin, étudiante en licence LLCER (Langue et Culture Régionale Créole) à l’Université de La Réunion, reçoit Rachel Pothin, artiste et enseignante de théâtre au Conservatoire Régional de La Réunion, pour explorer la place et l'importance du créole dans le milieu professionnel.
 

Pourquoi la formalisation des engagements est-elle cruciale pour promouvoir l'inclusion professionnelle ?

Le cadre de la politique handicap d’inclusion professionnelle est complexe et en grande évolution. Outre les textes législatifs et réglementaires, les employeurs suivent souvent des projets stratégiques, des plans (ministériel, d’établissement ou de collectivité…), des plans d’actions ou schémas directeurs … qui eux-mêmes peuvent s’articuler avec d’autres thématiques en lien avec l’accompagnement des personnels pour le maintien dans l’emploi et l’évolution des parcours professionnels (sécurité, prévention, reclassement, actions sociales…). Ils doivent également être en mesure de rendre compte de leur action inclusive.

Pour l’employeur, la formalisation des engagements est donc un moment particulièrement important : il s’agit de poser un cadre de réflexion permettant de répondre à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) et de progresser positivement vers l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap ou en situation d’inaptitude professionnelle. L’enjeu est également de positionner les acteurs du handicap, de manière à ce qu’ils aient une légitimité d’agir, ce qui induit un portage, avec des moyens et une transversalité dans le périmètre d’actions.

Quel que soit le positionnement des acteurs du handicap, si cette étape est réussie, les synergies nécessaires à la mise en œuvre concrète de cette politique globale peuvent se mettre en place, dans l’intérêt de tous.

Jean-Xavier Lichtlé, responsable de la mission à l’intégration des personnels handicapés au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) et membre du comité national du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP) est l’invité de Patricia-Marie Ducret. Ensemble, ils explorent le développement de la politique d'inclusion professionnelle dans le secteur éducatif.

Nota : lors de l’enregistrement de cet épisode (février 2024), un plan d’actions ministériel était en cours de préparation aux ministères, qui s’adressera à tous les employeurs publics de l’éducation nationale [EN], de l’enseignement supérieur et de la recherche [ESR], des sports de la jeunesse et de la vie associative [SJVA]). Ce plan ministériel Handicap (2024-2027) sera diffusé à l’automne 2024 et servira de cadre aux documents internes aux employeurs concernés.

Comment la professionnalisation des acteurs transforme-t-elle l'inclusion professionnelle des personnes handicapées dans la sphère éducative ?

En 2019, la Loi de transformation de la fonction publique a reconnu pour la première fois la fonction de « référent handicap » et le droit de chaque agent d’être accompagné par ce référent. Cette reconnaissance consacre la recherche de l’accompagnement de proximité et l’approche au cas par cas des situations individuelles, au plus près des agents sur les territoires. Les organisations publiques doivent désormais construire le cadre permettant la mise en œuvre concrète de cet accompagnement en proximité.

Du côté de la sphère éducative, une distinction importante et structurante est opérée au sein des référents handicap, entre les correspondants handicap (agissant en pilotage de cette politique) et les référents handicap de proximité (à vocation d’accompagnement des situations individuelles). L’accompagnement de proximité n’est possible que si une structuration de la politique handicap d’inclusion professionnelle est mise en place, et la rend efficiente. Ainsi, dans chaque organisation, le correspondant handicap agit en pilotage de cette politique et est garant de l’organisation de l’accompagnement de proximité. Si le correspondant handicap de la structure et les référents handicap agissent à des titres différents, ils relèvent tous deux des mêmes textes : circulaire DGAFP du 17 mars 2022 et fiche métier de « référent handicap » (Fiche FPGRH017) au sein du répertoire inter-fonction publique des métiers de la fonction publique.

Patricia-Marie Ducret reçoit Jean-Xavier Lichtlé, responsable de la mission à l’intégration des personnels handicapés du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) et membre du comité national du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP) pour évoquer les récentes évolutions législatives et organisationnelles destinées à renforcer l'inclusion professionnelle au sein du secteur éducatif.

Comment les mécanismes de décision influencent-ils les performances sportives ?

Les athlètes doivent apprendre à gérer leurs émotions et affiner leurs décisions en s'appuyant sur des routines bien établies, tout en minimisant les prises de décision conscientes qui peuvent ralentir leurs actions.

Lorsqu’on est à la recherche de performance, sous pression, il faut pouvoir apporter des réponses rapides et efficaces ; ainsi, grâce aux automatismes développés durant les entraînements, les processus de décision seront plus rapides et le cerveau sera en mesure d’économiser de l'énergie pendant les compétitions.

Christophe Porlier, chargé de mission pour l’Université Numérique en Région Réunion, reçoit Éric Lacroix, directeur du SUAPS à l’Université de La Réunion, coach sportif et expert en neurosciences. Ensemble, ils dévoilent comment ces mécanismes de décision influencés par les émotions et les automatismes permettent aux athlètes de maximiser leur potentiel, tant en compétition qu’à l’entraînement.